L’Obs – Dubaï, nouveau paradis des exilés fiscaux

Avec son système d’imposition ultra-light et son opacité financière, la cité-Etat attire de plus en plus d’influenceurs et de starlettes de la télé-réalité française. Ils sont aujourd’hui dans le viseur de Bercy.

« Dubaï est le paradis fiscal idéal », clame sans vergogne le cabinet d’expertise juridique et comptable Merritt, installé dans l’émirat. « Ici, la majorité des taxes sur les bénéfices n’existent pas, tout comme l’impôt sur les sociétés. Pas de droits de succession, pas de TVA, pas d’ISF », vante-t-il encore, en français, sur différents sites web promotionnels. Avant de proposer − moyennant finances, bien sûr – tous les conseils nécessaires pour délocaliser ses revenus et son patrimoine dans cette oasis sans impôt.

Le « Manhattan du désert » n’attire pas qu’avec ses trois cent quarante jours de soleil par an et ses hôtels fastueux. Il aimante aussi par sa quasi-absence de fiscalité. Et, comme souvent, impôts légers riment avec législation souple, pour ne pas dire lâche. Au point que Dubaï est devenue le centre d’un vaste système de combines internationales pour frauder le fisc et blanchir de l’argent, ainsi que l’a révélé « l’Obs » avec ses enquêtes « Dubaï Papers » en 2018 et en 2019.Des révélations qui auraient refroidi les Français tentés par ce paradis fiscal ? Pas vraiment…..